Droiture en Pays Fléchois et La Flèche Autrement unissent leurs forces pour les élections municipales de mars 2020

L’association « Droiture en Pays Fléchois » et l’association « La Flèche Autrement », ont décidé, après consultation de leurs adhérents respectifs, d’unir leurs forces dans la perspective des prochaines élections municipales de mars 2020.

 

Après 30 ans de mandat de l’équipe municipale sortante, notre ville est marquée par l'immobilisme, la disparition progressive du commerce de proximité en centre-ville, la progression inexorable du chômage et de l'insécurité, et une dérive inquiétante des finances municipales et intercommunales.

 

Pour enrayer le déclin continu de La Flèche et lui redonner un cap et une ambition, à la hauteur de son histoire et de ses potentialités, nous avons souhaité nous rassembler dès aujourd’hui afin de travailler ensemble à la rédaction d’un programme de redressement de notre ville et offrir ainsi une alternative crédible et sérieuse aux Fléchoises et aux Fléchois.

 

Constatant que la division au premier tour de chaque élection municipale, depuis une vingtaine d’années, a été préjudiciable pour l’opposition municipale Fléchoise, et convaincus de l’aspiration de nos concitoyens au changement, nous allons ainsi œuvrer à la constitution d’une liste d’union et de rassemblement, de sensibilité de droite et du centre mais avant tout d’intérêt local, sous la bannière commune « Ensemble pour le renouveau de La Flèche ».

 

Dans ce but, une inauguration officielle du local de la future liste « Ensemble pour le renouveau de La Flèche », située au 1, rue Vernevelle au cœur du centre-ville, aura lieu le mercredi 26 septembre prochain à 18h, suivie d’un vin d’honneur, à laquelle toutes les Fléchoises et tous les Fléchois qui souhaitent nous rencontrer et mieux connaître notre projet sont invités à participer.

 

Pour l’association « Droiture en Pays Fléchois »        Pour l’association « La Flèche Autrement »

Christophe BEAUPERE Tél. 06 70 93 75 52                      Sylviane DELHOMMEAU Tél. 06 88 17 94 26

Pascal LEBOUCHER                                                              Michèle BODET

Jean MUNSCH                                                                        Jean-Pierre BOUCHER


Saint Barthélemy. Christophe Beaupère (enfin) remplacé


Par Igor Rembotte novembre 29, 2013 09:21

 

291113-SBHEn juillet dernier, Christophe Beaupère, fidèle Directeur de Cabinet de Bruno Magras et Secrétaire territorial de la Fédération UMP de Saint-Barth, annonçait qu’il quitterait ces deux fonctions au mois d’octobre, appelé par une nouvelle carrière dans le domaine du conseil juridique à Paris.

 

Depuis, nombreux se demandaient qui pourrait remplacer Christophe Beaupère, au sujet duquel le Président Magras déclarait  au mois d’Août : “Christophe Beaupère est un garçon particulièrement efficace, loyal, et très honnêtement, je regrette de le perdre. Ses obligations familiales l’emmènent ailleurs. Parallèlement, sa jeunesse, ses ambitions comme ses compétences indéniables lui promettent un bel avenir. Il manquera également à la fédération UMP de St Barthélemy pour laquelle, par son abnégation et son travail, il représentait la pièce maitresse.”

Il faut surtout dire que Bruno Magras attendait de savoir à quelle sauce la Loi sur la transparence allait le manger et avait suspendu la poursuite de son mandat au vote de cette loi. Celle-ci ayant finalement exempté les élus locaux de publication de patrimoine, Bruno Magras peut désormais sereinement reconstruire son cabinet.

 

La réponse nous est apportée par le Journal de Saint Barth : “Il s’agit d’une femme, Camille Smaja, qui prendra ses fonctions – à mi-temps, dans un premier temps – à partir de ce lundi 2 décembre. A Saint-Barth depuis 15 mois, Camille Smaja exerçait jusqu’à présent ses compétences en tant que directrice de l’hôtel Eden Rock. Elle est la compagne de Thierry Aron, directeur des services juridiques de la Collectivité.”

 

Eu égard au fait que Camile Smaja soit à Saint Barth depuis peu et pas encore suffisamment connue dans l’exercice de fonctions publiques, il est difficile de tenter quelque analyse de ce choix. Elle aura en tous cas fort à faire pour occuper un espace que l’activisme et le dévouement de Beaupère auront marqué de sa signature


Article publié dans "Le Courrier du Parlement" juin 2010

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Article paru dans le N°3 de la revue de réflexion politique "Entrée Libre"

Liban : état des lieux et perspectives

 

Par Christophe BEAUPERE, ancien collaborateur de l’Ambassade de France à Beyrouth

 

03.06.2007

 

Le Liban a longtemps joui de l'image idyllique de « Suisse du Moyen-Orient », vision aussi simpliste que celle d'un Liban qui n'aurait connu que violences et barbaries entre communautés religieuses ou chefs féodaux. Aujourd'hui, la perception de la nature et des enjeux du conflit libanais est brouillée aussi bien par les acteurs politiques locaux, que par la vision colportée par les médias.

 

Aussi, afin de disposer d’une meilleure compréhension des réalités, cet article répond à la volonté d’établir un état de lieu de la crise libanaise en traitant de sa complexité et en plongeant dans ses racines, historiques notamment, avant de dégager des perspectives au moment où le pays est confronté à une nouvelle épreuve à travers l’épreuve de force engagée par le groupe terroriste Fatah al Islam.

 

            Foyer d’une intense activité humaine dont les premiers vestiges datent d’un million d’années, l’histoire du Liban rencontre l’histoire de France au XIIIème siècle, lorsque la population chrétienne du Mont Liban apporte aide et assistance aux chevaliers Français venus libérer Jérusalem lors des croisades.

 

Depuis cette date les destins de nos deux pays sont étroitement liés, ainsi dès 1250 Saint Louis promet protection à l’émir du Mont-Liban, au patriarche et aux évêques. « Quant à nous, écrit le roi, et à ceux qui nous succèderons sur le trône de France, nous promettons de vous donner à vous et à votre peuple, protection comme aux français eux-mêmes ».

 

A la fin des Croisades, en dépit du déclin de la puissance militaire française en Orient, les liens franco-libanais restent profonds. Au XVIème siècle, la tradition française en Orient entre dans une nouvelle phase avec le régime des Capitulations lorsque François 1er en 1536 signe avec Soliman II les premières Capitulations, qui sont renouvelées par Charles IX puis par Henri IV et consolidées au XVIIème siècle sous Louis XIV, Louis XV et Louis XVI, jusqu’à la Révolution française qui remit ce principe en question.

 

L’histoire de nos deux nations a également été par marquée par la mission pacificatrice de la France suite aux événements de 1860 et le protocole, signé par les Grandes Puissances d’alors, autorisant le débarquement à Beyrouth, d’un corps expéditionnaire français de 6000 hommes, en date du 16 août 1860.

 

Par la suite, l’éclatement de l’Empire ottoman à la fin de la première guerre mondiale et les accords Sykes-Picot de 1916 offrent à la France un mandat de la Société des Nations sur les régions syriennes du Levant, divisées en cinq entités administratives dont l’une d’elles va former le Liban. Le général Gouraud proclame la constitution de l’Etat du Grand-Liban en 1920, soumis à l’autorité du haut commissaire français, en rajoutant à la province du Mont-Liban la plaine de la Bekaa ainsi que les provinces du Nord et du Sud. La République libanaise naît en 1926.

 

De nombreuses réformes sont accomplies, tant du point de vue législatif qu’au niveau des infrastructures.

A l’initiative du Général de Gaulle, qui a toujours eu un attachement particulier pour le Pays du Cèdre où il séjourna d’ailleurs entre 1929 et 1931 en qualité de Commandant de l’armée Française, l’indépendance est déclarée et devient effective le 22 novembre 1943.

 

Pourtant cette tradition, faite surtout d’amitié et de solidarité, a été mise à l’épreuve dans les moments de crise et de difficulté. Ainsi, une fois son indépendance acquise, la situation géopolitique régionale caractérisée notamment par l’arrivée massive de réfugiés palestiniens, les rivalités interarabes et guerre froide, a peu à peu pesé sur la stabilité du Liban.

 

Aussi, de 1975 à 1990, une série de conflits où se condensent des confrontations régionales et des luttes intérieures ensanglantent le pays. Les accords de Taëf, signés en 1989, mettent fin aux principales hostilités. Les guerres civiles libanaises entraîneront la mort de dizaines milliers de personnes et ravageront l’ensemble du territoire, détruisant la plus grande partie du centre ville de Beyrouth et de nombreux villages dans tout le pays.

 

Le 22 mai 1991 est signé entre le Liban et la Syrie un accord de fraternité, de coopération et de coordination, qui prévoit notamment le maintien de la présence des troupes syriennes sur le territoire libanais officiellement à des fins de préservation de la stabilité, mais c’est en fait une véritable mainmise sur l’économie et les richesses du Liban qui se produit.

 

Nommé Premier ministre en octobre 1992, Rafic Hariri dirige cinq gouvernements successifs (1992-1998 et 2000-2004) et se lance dans un programme ambitieux de reconstruction et de développement financé par l’investissement direct étranger et l’endettement public, en collaboration avec la Syrie et dans un contexte de scandales de corruption touchant des proches du chef du gouvernement.

 

Le 14 février 2005, Rafic Hariri est victime d’un attentat dans le centre ville de Beyrouth, après avoir rompu six mois auparavant avec Damas. Les répercussions de cet assassinat conduisent une partie du peuple libanais à exprimer lors de cette « Révolution du Cèdre » son rejet de la présence de la Syrie sur le sol libanais et de son influence dans la politique nationale. Les troupes syriennes sont ainsi contraintes de se retirer complètement du Liban le 26 avril 2005.

 

Le 12 juillet 2006, l’enlèvement - réél ou supposé - par le Hezbollah de deux soldats israéliens sur le territoire d’Israël déclenche un conflit armé de 34 jours avec Israël et un blocus aérien, maritime et terrestre de deux mois. Plus de 1 200 morts sont dénombrés côté libanais. L’évaluation des pertes directes et indirectes induites par le conflit reste difficile. S’agissant des infrastructures et des logements, les dommages semblent se situer aux alentours de 3,5 milliards de dollars américains.

Aujourd’hui, le pays est confronté à une nouvelle épreuve de force avec les violences qui ont éclaté le 20 mai à Nahr al Bared, l'un des douze camps de réfugiés palestiniens répartis sur le territoire libanais, et qui sont les plus graves sur la scène intérieure depuis la guerre civile libanaise de 1975-1990.

 

En deux semaines, ces affrontements ont fait au moins 106 morts, dont 41 militaires, des centaines de blessés, et ont conduit 25 000 Palestiniens à fuir le camp. Avant le début des affrontements, le camp de Nahr al Bared, créé en 1948, abritait 40.000 réfugiés environ, soit 10% des réfugiés palestiniens vivant depuis un demi-siècle au Liban.

 

Les perspectives de stabilisation politique du pays sont sérieusement remises en cause par le conflit de l’été 2006. En effet, une fois celui-ci terminé, Israël et le Hezbollah ont revendiqué la victoire, mais tous doivent désormais adapter leurs objectifs, leurs stratégies et leurs tactiques à la nouvelle configuration géopolitique au Proche-Orient.

 

Ainsi, l’application de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU en faveur d’une cessation immédiate de toutes les attaques du Hezbollah et de toutes les offensives militaires d’Israël, dépend de la coopération - hypothétique - entre le Hezbollah, Israël, le gouvernement libanais et l’armée. En outre, lle suppose que le conflit entre le Hezbollah et Israël ne s’envenime pas de nouveau, que la Syrie et l’Iran ne fournissent plus d’armes à la milice chiite, et que la force de maintien de la paix (Force Intérimaire des Nations-Unies au Liban, FINUL) puisse accomplir sa mission.

 

Par ailleurs, au niveau national, le nouveau paysage politique qui pourrait poindre à l’horizon au cours des prochains mois dépendra du bilan que les forces politiques en présence tireront du conflit qui a ébranlé le pays l’année dernière. La perspective de l’élection présidentielle à l’automne prochain polarise également la situation interne, même si les alliances formées lors du Printemps du Cèdre (alliance du 8 mars et alliance du 14 mars) demeurent le principal clivage partisan.

 

L’opposition (alliance du 8 mars) est constituée du Hezbollah d’Hassan Nasrallah, du mouvement chiite Amal du Président de la chambre des députés Nabih Berré et du CPL du chrétien Michel Aoun. La majorité (alliance du 14 mars) se compose du Courant du Futur du sunnite Saad Hariri, du PSP du druze Walid  Joumblatt, et des Forces libanaises du chrétien Samir Geagea.

 

L’irruption de Fatah al Islam sur la scène intérieure Libanaise à travers l’explosion de violence à Nahr al Bared ne fait qu’ajouter à la confusion, les motivations de ce groupe islamiste n’étant pas clairement établies. Pour le gouvernement libanais, il s'agit d'un instrument manipulé par le renseignement syrien, mais Damas nie tout lien avec le Fatah al Islam dont le dirigeant, Chaker al Abssi, figure sur la liste des personnes recherchées par la justice syrienne. Le mystère entourant ce groupe donne lieu aux analyses les plus contradictoires.

 

Ainsi, dans une longue enquête publiée en février dans le New Yorker, le célèbre journaliste d’investigations américain, Seymour Hersh, cite des sources du renseignement américain et des personnalités arabes, selon lesquelles des milieux proches du gouvernement de Fouad Siniora financent des mouvements intégristes sunnites. Fatah al-Islam ferait partie de ces groupes bénéficiant des largesses des milieux pro-saoudiens libanais, voire de l’ancien ambassadeur d’Arabie Saoudite à Washington, Bandar ben Sultan ben Abdel Aziz. Selon M. Hersh, ce prince serait en train de jeter les fondements d’une nouvelle stratégie américaine visant à utiliser les fondamentalistes sunnites pour combattre les chiites en Irak, au Liban (le Hezbollah) et ailleurs.

 

C’est un des nombreux exemples d’actes terroristes commis ces dernières années et dont le gouvernement libanais accuse la Syrie, alors que la situation est souvent plus bien complexe qu’il n’y paraît, ces évènements ne devant pas êtres analysés à l’aune de nos schémas occidentaux.

 

En effet, s’il est vrai que la Syrie n’aspire pas à voir se développer un Liban fort et  indépendant, loin s’en faut, l’accusation permanente contre Damas responsable de tous les maux apparaît comme un paravent systématique et un peu trop facile. Le gouvernement libanais l’utilise pourtant régulièrement pour masquer des situations troublantes, dont la majorité actuelle ne serait pas forcément exempte de responsabilité, à l’image des évènements actuels de Nahr al Bared ou du récent assassinat du ministre Pierre Gémayel.

 

C’est la raison pour laquelle, le positionnement exprimé désormais par le nouveau Chef de l’Etat Français, Nicolas Sarkozy, au sujet du Liban est source d’espoir. Il a appelé en effet de ses vœux à des relations plus équilibrées entre nos deux pays et non plus basées seulement notamment sur des liens d’amitiés avec un clan ou une famille.

 

Bernard Kouchner s’en est fait le porte voix à Beyrouth, à l’occasion de son premier déplacement à l’étranger en tant que Ministre des Affaires Etrangères, en appelant désormais à dialoguer « avec toutes les parties » en présence, seul moyen à mon sens de trouver une issue à la crise majeure que traverse le Liban et qui a des répercussions dans toute la région.

 

 

                                                                                                                                                                                                                     C. B.